Le volume de transactions de logements anciens en cumul sur les douze derniers mois en France (hors Mayotte) atteint 1 083 000 transactions à fin février 2023. Depuis août 2021, ce volume se contracte après une période haussière extrêmement concentrée et exceptionnelle, retrouvant ainsi le niveau observé juste avant la crise sanitaire. Si le volume de transactions était entré dans une phase baissière autour de 5,5 % depuis l’été 2022, il atteint désormais -8,1 % sur un an à fin février. La baisse s’est subitement accélérée, traduisant le ressenti des notaires sur un début d’année profondément calme. À ce rythme, le volume de transactions pourrait repasser sous la barre du million à la sortie de l’été. Il est d’usage de croire que l’année immobilière se fait au printemps. Cette assertion risque fort de s’avérer erronée au regard du contexte inflationniste et de hausse des taux qui impacte le marché immobilier, corrélativement à un marché du neuf en plein marasme sans perspective actuelle de redémarrage. Rappelons également que, dans ce contexte, vient s’ajouter la rénovation énergétique obligatoire des logements dont le financement peut interroger.
Par ailleurs, la baisse tendancielle des volumes laissait présager d’une baisse des prix à venir. Si elle n’est pas encore retranscrite, d’après les projections issues des avant-contrats à fin mai 2023 en évolution annuelle, les prix des logements anciens en France métropolitaine subiraient un changement de tendance important : après la décélération progressive de la hausse des prix constatée depuis septembre 2022, les prix ne seraient plus qu’en très légère hausse à fin mai 2023 (+1,3 % sur un an). Les évolutions annuelles enregistrées sur le marché de l’individuel seraient alors de +2 % contre +0,3 % sur celui du
collectif, laissant augurer d’une baisse à venir. On peut néanmoins noter que les évolutions des indices de prix sur 3 mois font état d’une baisse de -0,9 % à fin mai 2023, tant sur l’individuel que sur le collectif.